Vitamine-é : des échos de la première rencontre

La première soirée « vitamine-é » s’est déroulé le vendredi 23 mai 2014 dans la petite salle de paroisse de Penthalaz. Une dizaine de participants a fait connaissance, partagé un pic-nic et orienté les conversations sur la vaste thématique de l’évangélisation. Voici, en vrac, quelques reflets des sujets de conversation qui ont eu cours.

  • Hors norme… l’évangile et le swin-golf. Des règles qui n’en sont pas mais en sont quand même. Déplacer une balle d’un point à un autre, c’est tellement bête que cela nivelle tout le monde… Forts et faibles ne sont pas ceux que l’on croit.
  • Comment faire connaissance avec les nouveaux jeunes conseillers de paroisse (Lausanne). Plusieurs personnes engagées ont moins de trente ans et j’aimerais comprendre pourquoi elles sont là.
  • Projets sur l’interculturalité et les changements de population qui posent des questions. Notre structure n’est pas adaptée à ces défis. On doit être attentifs aux besoins sociaux et spirituels, relationnels des personnes qui viennent d’autres cultures. Plus grande proportion de ménages célibataires (56% à Lsne). Comment faire cohabiter nos ethnies – l’EERV est aussi une église ethnique. Quel métissage ? Comment le réussir sans perdre son identité ?
  • Des mondes différents entre ville et campagne. La diversité des paroisses est immense, mais nous avons potentiellement le même problème, mais nous allons devoir trouver des réponses différenciées. Pas de standardisation.
  • Eglise sous la forme contemplative. Je suis attiré par le côté prière. De plus en plus de retraites. Exemple : la paroisse de Morges a enregistré un certain succès suite à la proposition d’un cursus de découverte de différentes formes de prière contemplative. Comment élargir la chose ? Comment faire des lieux accueillants pour la méditation ? Quid de la fermeture des temples ?
  • Transmettre de génération en génération ne fonctionne plus. Comment faire pour que la veine bouchée puisse être contournée et éviter la thrombose ?
  • Ecouter. Au commencement était la Parole, etc. Attitude de réceptivité. Comment écouter Dieu, les besoins des contemporains. Besoins d’amitié pour sortir d’une solitude. Trouver du sens, de la réconciliation.
  • Quid du « faire » ? Quel projet ? Comment trouver un terrain commun dans des projets ? La tendance est celle de beaucoup discuter… et après ? Que vivre ensemble ?
  • Plusieurs discussions sont centrées sur les difficultés de l’Eglise. Il y a sans doute quelque chose de fondamental… quelle démonstration de l’amour réciproque ?
  • Comment l’Eglise peut-elle se reposer davantage sur les laïcs ?
  • Il faut oser profiler les paroisses et les lieux. Leur donner une identité propre mieux définie. Question : qu’est-ce qui tient ensemble ? La forme ou le fond ? Parfois il faut toucher le fond pour remonter…
  • Comment éviter le « paroisso-centrisme » et parler en terme de « lieu d’Eglise » ? La réalité de l’Eglise dépasse largement les paroisses.
  • Un conseil de paroisse ne pourra jamais faire de l’évangélisation sa priorité. Il est trop englué dans les réalités administratives. Il faut trouver d’autres lieux et d’autres groupes.
  • Créativité et rencontre : comment monter de nouveaux projets ? faut-il tester la solution du « crowdfunding » pour des projets d’Eglise ?

Quelques réflexions personnelles (JCE) :

  • Beaucoup de questions et de préoccupations montrent que la thématique de l’avenir de l’Eglise est à la fois stimulante, mais aussi anxiogène.
  • Le « pourquoi » n’est pas très présent dans les questionnements, mais le « comment » est omniprésent.
  • La créativité est présente et les diagnostics sont fouillés. Mais de l’idée à la réalisation complète, le chemin est long et semé d’embûches. La valorisation des initiatives réussies et la mise à disposition des idées fécondes est indispensable.

Quelques apprentissages de cette soirée :

  • Une durée plus longue a été souhaitée par plusieurs participants. Ainsi la prochaine rencontre se déroulera-t-elle de 19h à 22h (ou plus).
  • La fluidité des conversations nécessiterait que les participants puissent se tenir debout autour de table hautes. Nous cherchons des lieux adaptés (l’avis de recherche est lancé).
  • Entre un contenu fixé autour de contributions thématiques ou des discussions non dirigées, les avis divergent. Pourquoi ne pas organiser deux sortes de rencontre ?
  • La prochaine rencontre sera organisée avec une méthode du BarCamp ou encore de la « non conférence ».

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