Espérer

La démarche qui consiste à s’intéresser à l’Eglise, à s’engager dans ses rangs et à contribuer à son développement ne se réduit pas à une simple activité. Quels que soient ses effets, quelles que soient les convictions et les pratiques des personnes concernées, cette démarche est de nature spirituelle.
Voici quelques points de repère que nous souhaitons partager au sujet de cet aspect de la réalité.

La mission est celle de Dieu

L’objectif du Labo Khi ne consiste pas à chercher à «sauver l’Eglise» ou à «sauver les paroisses». Le Labo Khi se veut avant tout au service de la bonne nouvelle annoncée, vécue, transformatrice et libératrice. L'Église est seconde dans l'ordre d'importance. C'est elle qui incarne le message dans la diversité de ses formes, l'évolution de ses pratiques et le service qu'elle porte au monde.
Sa mission n'est pas de travailler à sa propre sauvegarde, mais bien de s'inscrire dans une recherche permanente de l'élan, du souffle et de la Vie.
Que le Christ nous vienne en aide.

La dynamique du provisoire

Les élaborations proposées sur ce site n'ont pas valeur de règlement ou de directive. Elles sont le fruit de tâtonnements, d'expérience acquise, de recherches fouillées et d'intuitions créatives. Elles ont un caractère circonstancié et provisoire. Les changements sociaux et culturels sont rapides et les ajustements nécessaires nombreux. Le provisoire tient davantage de l'école de vie que du corpus de certitudes partagé.

Le travail et la prière

Les ressources, les outils et les démarches proposées sur ce site peuvent laisser penser que le témoignage de l’Evangile est une affaire de techniques, de compétences ou d’expérience. Nous n’allons pas ici nier le fait que ces éléments ont leur importance. Mais nous tenons à préciser que ces outils sont stériles s’ils ne sont pas enracinés dans le terreau fertile d’une démarche spirituelle. Pour lever toute méprise, nous considérons que l’effort et la prière ne sont pas à opposer ou à séparer, mais à mettre en lien dynamique en vue d’une synergie vivifiante.

L’erreur, le jugement, l’échec

Les plus grandes barrières au témoignage sont celles que nous construisons en nos cœurs. La peur de l’échec, du jugement d’autrui, de la pression sociale ou de l’institution sont autant d’éléments de nature à paralyser l’initiative et la créativité. La capacité de nous détacher de nos peurs est une démarche profondément spirituelle. L’histoire de Jésus-Christ est une histoire d'humilité et de libération. Et le paradoxe de ce récit consiste à admettre que l’échec constitue le premier pas à la conscience d’une résurrection possible et d'une libération de nos craintes les plus profondes.

Le succès et la Grâce

Le succès est une notion complexe qui ne se mesure certainement pas au seul nombre de personnes qui fréquentent une activité. Tout impératif de réussite conduit certainement à une impasse. Mais il faut aussi dire, à contrario, que le refus du succès peut également être sans issue. C’est le cas lorsqu’il est brandi dans un esprit d'auto-justification. Le succès, comme l’insuccès peuvent faire fausse route. Le succès ne se mesure qu’à l’aune de la Grâce qui permet un détachement et à l’espérance qui motive les cœurs.

La collaboration

Nous observons régulièrement des divergences entre des personnes ou des groupes. Les sensibilités et les points de vue des uns et des autres ne sont pas les mêmes. La pluralité est une excellente chose. Mais la diversité peut devenir un obstacle lorsque chacun essaie d'imposer son point de vue à l'autre. Nous constatons que les issues les plus favorables se présentent lorsqu’un respect réciproque permet d’instaurer un dialogue, lorsque chacun cherche à ajouter son idée à celle des autres.  Seul un renoncement à toute démarche de nature à promouvoir sa propre personne, sa propre solution et son propre ego peut déboucher sur des collaborations fructueuses et bénéfiques.

Mission, témoignage et prosélytisme

Tout en reconnaissant que la dimension missionnaire de l’Église fait partie de ses élans élémentaires, nous constatons que celle-ci est fréquemment l’objet de méprises. Nous la concevons comme une liberté de communiquer et d’exprimer la foi. Elle n’est jamais au service d’une domination culturelle ou d’une hégémonie religieuse. Elle n’est en aucun cas, une affaire de contrainte, de pression ou d’exclusion. Notre référence va au document du CEO : « Vers un témoignage commun ».

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