Ils se retrouvent tous les dimanche matins, non pas pour chanter des louanges tirées des psaumes ou écouter une prédication biblique, mais pour célébrer leur athéisme et réfléchir à leur condition d’humain. Le mouvement des « Sunday assembly » a traversé l’Atlantique pour se lancer dans une nouvelle conquête (non)religieuse de l’Ouest.
La décroissance des Églises va, en effet, de pair avec la progression de l’athéisme. En France on estime que désormais 30% de la population revendique une forme ou une autre d’athéisme.
De manière intéressante, le sociologue Philippe Portier parle de la montée des probabilistes. Estimant que le terme agnostique trop statique, il se réfère à ceux qui valorisent l’hypothèse que Dieu existe peut-être.
L’athéisme intrigue assurément. A tel point qu’un article du CNN Belief Blog a fait date cet été en générant un buzz d’envergure sur le Net. Son propos ? Relayer une recherche de l’université du Tennessee qui identifie et cherche à comprendre les six types d’athéisme. L’intellectuel agnostique objecte de manière scientifique ou philosophique. L’activiste se bat contre le christianisme, souvent sur le terrain éthique (justice sociale, questions sexuelles). Le chercheur agnostique doute, mais il est ouvert à toute hypothèse. Alors que l’anti-théiste perçoit la religion comme une menace et s’oppose de manière dogmatique à toute forme de croyance, le non-théiste ne s’est jamais posé sérieusement la question de l’existence de Dieu. Quant à l’athée ritualiste, il pratique sa religion pour des raisons culturelles et non pas par conviction.
Si l’on parle d’évangélisation, il pourrait s’avérer utile de savoir à qui l’on s’adresse…