- [A] La personne se définit comme non croyant et non pratiquant.
- [C] La personne confesse une conviction personnelle, mais celle-ci n’est pas liée à un engagement collectif.
- [B] La personne se définit comme appartenant à une entité ecclésiale (ou un projet de cette nature), mais ne se prononce pas explicitement comme croyante.
- [D] La personne se définit comme croyante et pratiquante.
Sans doute s’agit-il de nuancer ces éléments puisque les convictions comme les appartenances sont aujourd’hui d’une grande mobilité. De plus, il est particulièrement délicat de chercher à évaluer la force des convictions ou celle des appartenances. Bien que réducteur, ce schéma a le mérite d’inviter à la réflexion, à l’analyse de nos activités et à un travail sur l’action.
A l’aide de ce schéma, on peut s’interroger sur le passage d’une personne en forte distance [A] à l’état de croyant et pratiquant [D]. Celui-ci peut s’effectuer selon trois modalités non exclusives.
1. La conversion
Lorsqu’une personne embrasse la foi et la pratique religieuse avec une simultanéité, on parle de « conversion ». Souvent associée à une certaine soudaineté, parfois une radicalité, cette trajectoire personnelle est plutôt marquée par la rupture.Traditionnellement, les groupes qui valorisent fortement la conversion misent sur la prédication et l’appel à la conversion (évangéliques) et/ou l’expérience religieuse émotionnelle (charismatiques).
2. La découverte spirituelle
La démarche peut aussi s’opérer en deux temps. Passer de [A] à [C] par le biais d’un cheminement spirituel détaché et d’un engagement à plus long terme (une session de formation par exemple). Puis passer de [C] à [D] en prenant conscience que la foi ne se réduit pas à une démarche privée.Les offres de développement personnel, parcours de spiritualité, pratique de méditation, etc. s’inscrivent dans cette perspective.
3. L’insertion relationnelle
Il est aussi possible d’envisager l’itinéraire qui consiste a d’abord rejoindre un groupe de croyants en envisageant un engagement concret.[A] -> [B]. Dans un second temps, la personne envisage positivement la pratique et l’adhésion à la foi [C] -> [D].Les groupes orientés sur l’action sociale, les événements de type « fête paroissiale » ou les groupes de maison représentent quelques-unes des formes plus sensibles à cette approche.
Si l’on croise cette réflexion avec des éléments liés aux quatre modèles missionnaires du Nouveau Testament, on peut établir le schéma suivant :
Ce visuel permet :
- D’analyser les activités existantes pour évaluer les présupposés qu’elles renferment en terme d’affiliation et de conviction.
- D’orienter de nouvelles activités vers des modèles missionnaires inexploités.
- De valoriser la diversité des approches et des sensibilités personnelles.
- De situer les réponses fournies par l’outil de test personnel « contactGPS« .